Ensemble sale, écriture illisible, il manque une partie du cours, je n’arrive pas à te relire…

Autant de remarques que certains ont pu lire sur les cahiers ou les copies de leur enfant et qui peuvent, par ailleurs, entacher l’estime de soi.

L’écriture, intimement liée à la lecture et à la progression de l’enfant dans ses apprentissages, est un moyen de communication et d’expression de ses pensées.  Elle est également le résultat d’un geste qui nécessite une maturité cérébrale et motrice.

La graphothérapie apparaît comme une ressource précieuse pour accompagner et comme remédiation à un geste graphique coûteux.

A l’issue d’un bilan qui sera confirmé, ou infirmé, par un diagnostic médical, on pourra évoquer une dysgraphie, ou trouble de l’écriture, lorsque l’efficience et la qualité de l’écriture sont dégradées et qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel ni est associé.

Quels sont les signaux d’alerte ? D’où peuvent provenir les difficultés ? Auprès de qui se tourner ? Comment se déroulent les séances de remédiation ?

Pouvoir identifier les signaux va permettre de mettre en place une remédiation précoce afin d’éviter que l’écriture ne se dégrade de trop ou que l’enfant ou l’adolescent se désengage.

  • Une lenteur excessive, en décalage avec les attendus de son âge, peut être un indicateur.
  • De la fatigue ou des douleurs pendant l’écriture peuvent indiquer une tension, une mauvaise posture ou tenue du stylo.
  • Une écriture peu lisible, avec des irrégularités de formes des lettres, de taille inégale, une écriture trop large ou trop étrécie, des difficultés à se repérer sur les lignages ou les pages sont autant d’indicateurs à ne pas négliger.
  • Un désintérêt pour l’écriture peut également alerter et témoigner d’une frustration ou de peurs face à l’écriture.

 Les origines des difficultés peuvent être multiples.

Une phase d’apprentissage de l’écriture qui n’aurait pas été acquise, une posture, ou tenue de l’outil inadéquates peuvent être les causes des difficultés.

Elles peuvent aussi être liées à des problèmes de motricité fine, de coordination ou à des facteurs émotionnels.

Quand l’écriture est couteuse, cela peut être lié à des troubles développementaux affectant la maturité motrice ou cérébrale, tels que les dys, le TDAH par exemple.

Les enfants et adolescents à haut potentiel peuvent être également concernés du fait d’une dyssynchronie motrice (faisant référence à un décalage entre les compétences intellectuelles et la coordination en motrice fine).

Il est donc recommandé de rencontrer un graphothérapeute quand les parents, les enseignants ou un autre professionnel travaillant avec l’enfant identifient des difficultés.

Le champ d’action du graphothérapeute est la remédiation du geste d’écriture, en déterminant ce qui dysfonctionne au niveau du geste graphique et avec pour principaux objectifs de rendre l’écriture lisible, sans douleur ou fatigue, et à vitesse adaptée aux attendus de sa classe d’âge. Le graphothérapeute veille en parallèle à ce que le binôme écriture/scripteur soit rétabli et harmonieux.

Comment se déroule la remédiation ?

Après une première prise de contact et une anamnèse permettant d’avoir des renseignements sur l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, un bilan du geste de l’écriture est réalisé avant toute remédiation.

Le bilan est réalisé en cabinet et dure environ 2 heures ; le graphothérapeute va observer la posture, la tenue du stylo, l’orientation de la feuille. Les épreuves, quant à elles, abordent la vitesse, l’échelle de dysgraphie ainsi que des tests de motricité fine, fluence de lecture ou encore le repérage visuo-spatial, selon l’âge de la personne concernée. Ce bilan permet d’évaluer les difficultés rencontrées et de déceler une éventuelle dysgraphie.

Dans certains cas, le graphothérapeute, dans son approche plurielle, peut rediriger vers un orthophoniste, psychomotricien, orthoptiste ou un autre spécialiste.

Le compte rendu est ensuite adressé aux parents et si le graphothérapeute l’estime nécessaire, une remédiation est proposée. Les séances durent 45 minutes, suivant un plan de remédiation personnalisé, et elles sont rythmées par des entraînements ludiques, pédagogiques et pratiques. Le matériel est adapté ainsi que les stratégies et outils pour faciliter le geste.

Ces séances ont pour but essentiel d’acquérir le bon geste graphique, de retrouver une aisance et une fluidité du geste, le plaisir d’écrire et confiance en soi !

Pour ma part, je travaille essentiellement sur la mise en objectifs, la détente corporelle, les gestes graphiques sur grand format, le rythme, l’imaginaire et les centres d’intérêt de la personne pour aller vers un ancrage et une automatisation de l’écriture tout en maintenant la motivation.

Je porte également une attention particulière à travailler en synergie avec les professionnels qui suivent l’enfant que ce soit avec son/ses enseignant(s), ou des professionnels qui l’accompagnent, permettant de partager, croiser nos expériences et enrichir les suivis.

 

Pour tout complément d’information ou toute demande de bilan en graphothérapie, je vous reçois à mon cabinet à La Maison Papillon à Cugand (85610) en Vendée (5 mn de Clisson, 15 mn de Montaigu et Vallet).

Vous pouvez me contacter via le formulaire de contact.